Les yeux
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d’ombre.
Oh ! qu’ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n’est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu’on nomme l’invisible ;
Et comme les astres penchants,
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent :
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux
Les yeux qu’on ferme voient encore.
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907)
Tu as la fibre poétique, Yveline, merci pour cette beauté qui fait tant de bien dans la grisaille de novembre
Merci Elisabeth. J’espère que malgré la grisaille de ce mois de novembre, tu n’es pas déprimée. Parfois, il ne s’agit que de fatigue et il faut prendre soin de soi et se reposer. Ton blog est une source d’inspiration et de partage pour beaucoup d’entre nous et même si je suis en retard dans mes lectures, c’est l’un des premiers sur lesquels j’aime me rendre. D’ailleurs, je me suis habituée à y retrouver l’histoire drôle du weekend.
Bon dimanche à toi et Haut les coeurs !
Merci, Yveline, non, je ne suis pas déprimée, je supporte mal la grisaille mais mieux que les années précédentes.
Tout est une histoire de l’acceptation, tu le sais bien.
Cela me touche tant que tu apprécies mon blog, comme moi j’aime le tien et ne t’inquiète pas de ton retard, je sais que tu es très occupée.
Justement, je vais aller préparer l’historie drôle.
Bisous, Yveline et bon dimanche
Tant mieux ! Alors à demain chère Elisabeth. Moi, je vais dormir.
Belle nuit, Yveline…