La petite voix…

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Je fais du rangement et je m’apprête à jeter l’inutile. Je tombe sur « la petite voix » et je me rends compte que la première page a été arrachée et je me dis : « bon pour la poubelle ! »
Avant de procéder à un lancer vers la corbeille, je choisis de lire ce que Eileen CADDY a écrit dans son livre « la petite voix » pour le 19 janvier…

Tu ne peux espérer croître spirituellement à moins d’être préparé à changer.
Ces changements peuvent survenir petit à petit pour commencer, mais, plus tu avances dans le nouveau, plus ils deviendront importants et toucheront à ta vie toute entière. Parfois il faut un bouleversement total pour amener une façon de vivre entièrement nouvelle. Mais c’est stupéfiant comme tu peux t’habituer rapidement au changement tant que tu as du courage et la conviction que c’est pour un mieux. Que la perfection soit toujours ton but. Continuer à t’étirer. Cherche à atteindre ce qui est apparemment impossible. Continue à grandir en sagesse et compréhension, et ne soit jamais, à aucun moment, satisfait de rester statique. Il y a toujours quelque chose de plus à apprendre. Il y a toujours quelque chose de nouveau et de merveilleux à découvrir dans cette vie, alors élargis ta conscience et ton imagination pour lui faire de la place. Reste ouvert et réceptif afin de ne rien manquer.

Je garde donc mon livre et je continue à m’étirer…

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La vie me brutalise.

Woman shadow behind translucent mirror.

Ma vie avec Mozart

Résumé 

À quinze ans, Éric-Emmanuel Schmitt est dépressif et songe à se suicider. C’est à ce moment qu’il entend par hasard les répétitions des Noces de Figaro, il reprend le goût à la vie. À travers les lettres qu’il écrit à Mozart, il renaît et explique ces petits plaisirs de la vie qu’il ne voyait pas quand il avait quinze ans. Ainsi, à chaque étape de sa vie, à chaque moment difficile, il demande conseil au musicien prodige qu’il considère comme l’un des plus grands artistes de tous les temps. À chaque fois, Mozart lui apportera réponse ou réconfort, ce qui ne fera que décupler l’admiration que l’auteur lui porte. Ce long dialogue permet donc à Schmitt de s’interroger, d’être rassuré, de repenser le monde, et finalement, d’y vivre mieux. (extrait de Wikipédia)

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Cher Mozart,

La vie me brutalise.

D’un côté elle me gâte, de l’autre elle me frappe. Dans les deux cas, je la subis comme une violence.

Apprends d’abord que j’ai rejoint ton camp, le camp des créateurs : me voici écrivain, publié, joué, traduit en de multiples langues. Le succès m’est tombé dessus sans que je l’attende, avant que je n’en rêve, m’offrant la chance de gagner mon pain avec mon art. Dès le mois prochain, je quitte l’université où j’enseigne la philosophie pour assumer le nouveau rôle qu’on m’a assigné, celui d’un jeune et brillant dramaturge.

En même temps, le destin a décidé que je ne me réjouirais pas de ce bonheur : on agonise autour de moi. Des êtres que j’aime sont atteints d’une maladie nouvelle, un virus qu’on attrape en faisant l’amour et qui désarme peu à peu le corps jusqu’à le rendre incapable de lutter contre les maux qui l’attaquent. On ne meurt pas de ce virus mais on en crève d’être devenu une citadelle privée de résistance.

Chaque génération connaît une guerre ; la nôtre n’aura eu qu’une épidémie. Notre défaite restera sans gloire. Sur les photos rappelant mes années d’études, je peux dorénavant tracer une croix sous plusieurs visages. Trente-quatres ans et déjà encerclé de fantômes…

Si au moins ces décès étaient prompts.

Au lieu de cela, les médecins, impuissants à enrayer l’érosion des défenses immunitaires, ne parviennent qu’à ralentir les maladies. Conclusion ? Ils allongent les agonies. Les patients sont condamnés à s’affaiblir, maigrir, perdre leurs cheveux, leurs muscles, leur vitalité, leurs capacités intellectuelles ; ils se voient infliger cette honte supplémentaire d’endurer une sénilité accélérée en attendant l’issue définitive. Que de temps laissé au découragement, à l’angoisse…

Je suis las, Mozart, si las. Les couloirs d’hôpitaux n’ont plus de secret pour moi, j’en sais les rites, les horaires, les odeurs, les bruits feutrés, le peuple infatigable des infirmières en galoches, les médecins fugitifs au front barré par les soucis, les chariots chromés avec leur bimbeloterie de médicaments inefficaces, les râles qui parfois s’échappent des chambres, les familles plombées qui stationnent devant la porte en craignant le malade ; je frissonne au moment où le jour glisse dans la nuit, quand l’angoisse va saisir les patients et qu’il faudrait se trouver auprès de chacun pour lui tenir la main, le bercer, lui raconter une histoire.

Même si je n’aime pas ce qui s’y déroule, j’aime l’hôpital car il est devenu un lieu d’amour.

Du coup, c’est lorsque je le quitte que l’énergie me manque. Le soir en gagnant mon appartement obscur, épuisé par les conversations que j’ai dû engager, trop fatigué pour ouvrir un livre, craignant d’allumer la radio ou la télévision qui vomiraient sur moi de nouvelles horreurs, je n’accède plus au repos. Sans doute ai-je peur de m’allonger, de prendre une position qui ressemble à celle des mourants… ou bien honte de survivre ? En tout cas, je ne sais quelle crispation m’interdit de me laisser aller et me tient éveillé jusqu’à l’aube, cet instant où le halo des réverbères s’estompe, les trottoirs passent du noir au gris, le rideau de fer se lève lentement au bistrot de l’angle pour attirer les premiers ouvriers qui cigarette au lèvres, viennent siroter au comptoir un café âcre ; alors je m’autorise à relâcher ma vigilance absurde et sombre quelques heures dans le sommeil.

Pourrais-tu m’envoyer un conseil ? As-tu réfléchi à cela ? Je suis persuadé de ne pas être l’unique individu à éprouver de la douleur mais elle me rend si impuissant et si désemparé que je me tourne vers toi.

Lettre extraite du livre d’Eric-Emmanuel Schmitt : Ma vie avec Mozart

9782226168207

S’ouvrir aux possibilités.

Extrait du livre de Christine Lewicki, Wake up !

“Christine Lewicki, est une coach en entreprise certifiée, auteur du Bestseller “J’Arrête de Râler!” publié en plusieurs langues, Conférencière et Facilitatrice de Groupe MasterMind en France et aux Etats-Unis. La passion de Christine est d’aider les gens ordinaires à puiser dans leur zone de génie  pour se créer des vies {extra}ordinaires, une action imparfaite à la fois.  Tous les mois, elle publie un E-zine et partage avec ses lecteurs, ses meilleurs conseils, outils et source d’inspiration. Pour vous abonner, visitez le site ChristineLewicki.com.

Le « possible » existe quand on fait le vide de nos limites et de nos a priori. C’est un peu comme si vous enleviez tous les meubles dans votre salon. Une fois que la pièce est vide, tout devient possible. Vous pouvez désormais transformer votre salon en chambre, en salle de danse, en patinoire, en atelier de peinture. La limite de ce que vous pouvez faire de cette pièce est dans votre imagination. Dans la vie, c’est pareil, on peut faire le vide et accéder à l’infini des « possibles ».

[…]

Témoignage de Christine :

Je m’étais inscrite à un séminaire de coaching pour entrepreneurs afin de développer mon activité professionnelle. lors de ces trois jours de séminaire, nous avons eu la chance de suivre un atelier avec Tim Kelly, intervenant brillant qui aide les stagiaires à trouver leur vocation.  Il est l’auteur du livre True purpose : 12 stratégies for discovering the difference you are meant to make […]

[…] Á cette époque, je venais de passer quatre années de galère à développer mon cabinet de coaching. O Coaching Inc., aux Etats-Unis. J’avais passé un temps fou à bâtir mon nouveau site Internet, à rédiger mes articles sur mon blog et à structurer mon offre et mes programmes ( tout en anglais ). J’avais essayé, raté, recommencé, douté. Je m’étais longtemps comparée aux autres ( et sentie moins bien qu’eux ). Pendant longtemps, je m’étais sentie petite, nulle et insignifiante. J’avais passé plusieurs années à tourner en rond, mais à la date de ce séminaire, cela faisait environ dix-huit mois que mon cabinet de coaching prenait enfin forme, que je développais une réelle clientèle et que je  générais enfin des revenus décents.

J’accompagnais ( et je le fais toujours ) des experts à s’affirmer à travers toute une série de programmes individuels et de groupes. Ma clientèle était locale et je commençais à être connue sur le marché californien.  Mon mari travaillait aussi d’arrache-pied pour développer son activité aux États-Unis et, après plusieurs années de galères, nous étions enfin en train de récolter les fruits de notre travail. Nous commencions tout juste à sortir la tête de l’eau. Tout commençait à rouler et je m’étais inscrite à ce séminaire pour aller plus loin et pousser le développement de mon activité.

Ce jour là, je me retrouvais donc seule sur ma chaise au milieu d’une salle de cent cinquante personnes. Tim nous demandait de suivre les étapes d’un exercice pour nous aider à connecter notre entreprise avec notre vocation ( purpose en anglais ). Je trouvais l’idée de donner plus de sens et de profondeur à mon business très intéressante, alors je notais mes réponses aux questions de Tim Kelly au fur et à mesure dans mon carnet. Alors que l’exercice avançait, j’ai commencé à sentir une grosse boule dans mon ventre. Au fur et à mesure de ses questions, je me retrouvais à écrire des choses sur mon carnet qui n’allaient pas du tout dans le sens que j’avais prévu et qui, même, chamboulaient tous mes plans. Toutes mes réponses semblaient m’indiquer que ma vocation était de travailler avec la France. A priori l’idée n’était pas forcément mauvaise mais, moi, cela ne me convenait pas du tout. J’avais passé tellement de temps à développer mon activité aux États-Unis, je commençais tout juste à en profiter, je me versais enfin un salaire. J’avais passé tellement de temps à tourner en rond, il n’était pas question que je recommence tout. Personne ne me connaissait en France, je n’avais pas de site Internet français, je n’avais rien à proposer aux Français. Il faudrait tout recommencer à zéro, il n’en était pas question.

Alors que l’exercice continuait, je me retrouvais à résister et j’essayais d’orienter mes réponses pour qu’elles prennent le sens que je voulais. Le sens qui me semblait être le bon sens pour moi et ma famille. Et pourtant, alors que je résistais, je commençais à comprendre que si je voulais faire cet exercice jusqu’au bout, je devais baisser ma garde et laisser tomber mes barrières. Je devais en profiter pour oser explorer ce qui était en moi et qui demandait à être révélé.

Et c’est ainsi que je me suis retrouvée à la fin de l’exercice debout devant toute la salle avec le micro dans les mains, pour déclarer que ma grande découverte ( suite à cet exercice ) était de contribuer à changer l’état d’esprit français en commençant par changer mon propre état d’esprit sur la vie.

J’avais le souffle coupé, les bras m’en tombaient. Comment faire pour tout recommencer ? Pourquoi tout recommencer ? Ce fut un tel effort de développer mon activité aux Etats-Unis. Et mon mari et mes enfants, ils ont leur vie ici. Je n’ai pas prévu de déménager ! Et puis, franchement, contribuer à changer l’état d’esprit des Français en me changeant moi-même, franchement  » c’est n’importe quoi « , et puis ce n’est pas un business. Je ne vais jamais réussir à générer des revenus d’un truc aussi dingue. Une toute petite voix dans ma tête me disait :  » Pour qui tu te prends ! « , et surtout  » que vont penser les autres ?  » D’ailleurs au moment où j’écris ces lignes, je suis toujours inquiète de ce que les autres ( y compris vous lecteurs ! ) peuvent penser.

Et pourtant, ce jour où j’ai osé être réceptive à ce qui voulait se révéler à travers moi ( même si ce n’était pas du tout ce que j’avais prévu ) fut le tournant de ma vie. […]

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